Entries from ''

Montecristi, 1942

Presque fictif (8-1) Il arrive à Montecristi un jour de pluie, en descendant d’un bus au petit matin, un chapeau de feutre sur la tête. Un bus qui a traversé des collines vertes se perdant dans la brume, dans l’humidité extrême. Des gens le croisent sur la rue qui monte, les bras serrés contre le…

read more →

Milieu du monde

L’annonce d’une mort arrive toujours comme une météorite. Lorsqu’elle survient dans une auberge de jeunesse, un matin d’électro à plein tube, s’y ajoute une couleur surréaliste qui ébranle les certitudes. Le monde est si vaste ; or il semble soudain rétrécir, comme un décor de carton. L’encre n’a guère coulé, depuis une semaine, le temps de…

read more →

Vulcanologues

Sur le volcan Cotopaxi, un 12 janvier. Un BARBU descend d’un bus. Un PÈRE et un FILS aussi. LE BARBU [pour lui-même] : « Alors voyons voir. Le sommet le plus haut de mon pays culmine à 1038 mètres. Sur le continent auquel je suis censé appartenir, là où ils boivent du vin (quelle idée), ça monte…

read more →

L’émeraude et le mariole fatigué

Presque fictif (7) José Luis a la barbe clairsemée, de la crème solaire sur le visage et une tête de mariole. On dirait à sa lèvre gercée qu’il se l’est ouverte en tombant, hier soir, après avoir bu trop de rhum, mais il n’y avait aucune bouteille en vue, lorsqu’on l’a aperçu jouer aux cartes…

read more →

La déraisonnable angoisse du taxi d’avant l’aube

Arrivée en Equateur, 3 janvier. Tumbaco, à vingt minutes de Quito, six heures. Le jour point lentement. Les oiseaux fredonnent. Les bus matinaux défilent avec des bruits de piston. Je suis dans un petit parc en face de l’entrée du Club Nacional de football, « où se forment et se forgent les meilleurs joueurs d’Equateur », et…

read more →